N'interviens Idéalement que lorsqu'on te le demande ou quand ça dérape (violence verbale ou physique), car les enfants apprennent en expérimentant par eux-mêmes les situations. Ils auront toutefois besoin, dès lors que ça dérape, d'être accompagnés à la gestion de conflit selon les principes suivants.
2. Tu es un guide, pas un arbitre !
Pour résoudre un conflit efficacement, il faut absolument éviter d’essayer de définir qui a raison et qui a tort. Arbitrer, distribuer les points, c'est inciter à la compétition, à la comparaison et cela abîme la relation: celui qui “a raison” ne mobilise pas son empathie et goûte la satisfaction de triompher au détriment de l'autre ; celui qui “a tort” fait l'expérience de l‘injustice (avérée ou pas elle est ressentie donc bien réelle pour celui qui la ressent), du ressentiment et de la rancœur. Pas idéal pour nourrir le lien … Et en réalité cela n'apporte rien à la résolution du conflit, cela ne permet pas non plus de comprendre les besoins qui s'expriment et qui sont à l'origine du conflit.
3. Fais les sous-titres
S'il y a conflit c'est qu’un apprentissage relationnel est nécessaire et c’est à l’adulte de les guider : en prêtant une intention positive à chacun (ils ne se disputent pas pour le plaisir mais parce qu’ils ont chacun des besoins, légitimes, à remplir et qui entrent en concurrence), aide-les à comprendre la position de l'autre et son ressenti sans juger, et à identifier les besoins qui l’incite à prendre cette position.
4. Soyons créatifs !
Il s’agit à ce stade de réfléchir ensemble à un compromis qui convienne à tout le monde. L’heure de la négociation en quelque sorte ! Au début ça peut paraitre difficile ou laborieux, ça demande un peu de pratique. Mais c’est essentiel: cela montre que tous les ressentis sont légitimes, et que les besoins de chacun sont importants. Cela stimule l’empathie et l’intelligence relationnelle: il devient confortable de faire un pas vers l’autre car l’autre fera de même, on se sent moins en danger dans le conflit et donc il devient inutile d’être sur la défensive. Et les enfants sont plein de ressources dans la résolution de problèmes !
5. Persévérance, patience, indulgence
Dans ce processus au départ, il est nécessaire de réprimer de vieux réflexes (arbitrage, compétition, concurrence …) et d’expérimenter une nouvelle façon de faire, qui avec le temps, sera plus naturelle: cela ne se fait pas forcément en un jour, et pas sans loupés…
Donnez-vous le temps de réussir à fonctionner autrement, et prenez le temps d'analyser les conflits qui n'ont pas trouvé résolution.
Exemple:
Bilou, 10 ans et Minette, 7 ans, se disputent devant un gâteau coupé en morceaux.
**Bilou** Je veux la plus grosse part du gâteau parce que je suis le plus grand !
**Minette** Mais c'est moi qui ai aidé maman à le faire ! Je mérite aussi la plus grosse part !
**Maman** (qui par chance est particulièrement zen aujourd’hui 📷) Que se passe-t-il ici avec ce gâteau ?
**Bilou et Minette, en choeur** C'est moi qui devrait avoir la plus grosse part !
**Maman** Je vois! Bilou, peux-tu me dire pourquoi tu veux la plus grosse part ?
**Bilou** Parce que je suis plus grand et j'ai toujours plus faim.
**Maman** Je comprends ! Et toi, Minette, pourquoi la veux-tu?
**Minette** Parce que j'ai aidé à faire le gâteau.
**Maman** Et oui bien sûr…Minette, as-tu une idée pour que Bilou puisse manger à sa faim et que tu te sentes remerciée pour ton effort ?
**Minette (réfléchit, puis, fière de sa trouvaille)** Bilou peut prendre la grosse part, mais moi je choisis le repas de ce soir !!
**Maman** et **Bilou** Très bonne idée, vendu !
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